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La belle histoire de la Paroisse
Sainte-Cécile de Valleyfield

L'HISTOIRE DE LA PAROISSE SAINTE-CÉCILE

Le long de l'actuelle rue Victoria et du canal de Beauharnois, naquit un petit village, nommé Pointe-du-Lac, qui comptait quelques centaines de résidents en 1855. Ces derniers devaient parcourir de longues distances sur des routes de terre étroites et non déneigées, et traverser des ruisseaux et rivières jusqu'à Saint-Timothée-de-Beauharnois et même Saint-Stanislas-de-Kostka, dépendamment de l'emplacement de leur maison, pour accomplir leurs devoirs de chrétiens. Ces derniers demandèrent à Mgr Ignace Bourget, évêque de Montréal, de créer une paroisse dans leur village, qui grandissait de plus en plus grâce à l'arrivée du moulin à papier de William Miller en 1854.

 

Mgr Bourget, constatant qu'il y avait un réel besoin, accepta et c'est alors que la paroisse Sainte-Cécile fut érigée canoniquement le 1er février 1855, par détachement des paroisses de Saint-Timothée-de-Beauharnois et Saint-Stanislas-de-Kostka.

L'abbé Joseph-Olivier Archambault, curé de Saint-Timothée, dessert alors la nouvelle paroisse jusqu'à la nomination de notre premier curé résidant, l'abbé Amable Thibault, en 1858. Jusqu'au 1er décembre 1857, la tenue des registres paroissiaux s'effectuait à Saint-Timothée.

Le 6 mai 1855 se tient la première assemblée de fabrique, sous la présidence de l'abbé Archambault, en présence des marguilliers François Pitre, Jean Bougie et Antoine Haineault.

Le 5 avril 1892, lors de la création du diocèse de Valleyfield par détachement du territoire de l'archidiocèse de Montréal, le pape Léon XIII élève la paroisse de Sainte-Cécile au rang de siège épiscopal changeant le statut de l'église paroissiale de Sainte-Cécile en celui de cathédrale. Monseigneur Joseph-Médard Émard en sera le premier évêque à l'âge de 39 ans seulement. L'édifice devient alors propriété du diocèse.

 

Le 25 juin 1966, Mgr Percival Caza, désireux de rendre le titre de propriété aux paroissiens, publie un décret dans la gazette officielle du Québec afin de recréer la fabrique de la paroisse de Sainte-Cécile. Le lundi 27 juin suivant eut lieu l'élection des six marguilliers de la nouvelle fabrique.

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Voici la toute première église de la paroisse Sainte-Cécile. On aperçoit à sa gauche le premier presbytère, et à sa droite le premier couvent des Soeurs des Saints-Noms de Jésus et de Marie.

 

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Le premier presbytère construit en 1864

La 1re église Sainte-Cécile (1855)

L'emplacement de cette église fut la cause d'un débat. Un terrain fut offert par M. Kutusoff Nicholson, derrière l'ancien hôtel Larocque, entre les rues Sainte-Cécile et du Marché.

L'abbé Archambault écrivit à Mgr Ignace Bourget que le 1er janvier 1854, il a fait une quête à la Pointe-du-Lac pour la future chapelle et que la souscription en argent et en corvées a rapporté 125 louis. Il ajoute que beaucoup ont refusé de contribuer car la chapelle serait construite sur le terrain d'un protestant, M. Nicholson. Deux canadiens-français voulaient vendre à l'église le terrain prêté provisoirement pour la construction d'une école, mais ils décidèrent finalement de le céder à l'église.

La même année, les habitants francs-tenanciers demandaient dans une lettre envoyée à Mgr Bourget de construire l'église dans un endroit calme, éloigné des usines en construction, à bonne distance des hôtels et des protestants.

 

Elle fut finalement construite en pierre des champs entre 1855 et 1857, sous la surveillance du marguillier François Pitre, à l'emplacement de la basilique-cathédrale actuelle. Les entrepreneurs furent Gérard et Napoléon Lapolisse de Saint-André-d'Acton (aujourd'hui Acton Vale). L'église mesurait 142 pieds de long, par 64 de large et 36 de haut.

La sacristie à deux étages mesurait 42 pieds de long, 26 de large et 18 de haut.

Mgr Bourget décida de la placer sous le patronage de Sainte Cécile de Rome pour une raison inconnue, et ce, contre le voeu de la population locale, qui suggérait dans une lettre adressée à l'évêque en février 1854, les vocables de Notre-Dame-de-la-Victoire, Notre-Dame-de-la-Garde ou Notre-Dame-de-la-Conception.

On dut faire face à beaucoup de difficultés pendant la construction, car il y avait mésentente entre le curé de Saint-Timothée, qui desservait Sainte-Cécile et les marguillers. Les travaux s'éternisaient, on manquait de matériaux et les fournisseurs n'avaient pas été payés à temps, si bien que l'abbé Archambault dût demander à l'évêque d'envoyer un prêtre résident à Sainte-Cécile. Il écrivait à Mgr Bourget que les marguilliers ne l'écoutaient pas, que la paroisse s'endettait et de mettre un curé rigide et ferme, sans quoi il mourrait. Il eut aussi beaucoup de difficultés avec ses paroissiens, certains avaient pris part à la rébellion de 1837-1838.

Le clocher abritait une petite cloche fabriquée en 1856 par la fonderie Meneely, de Troy (N.Y.) Elle fut bénie en même temps que l'église le 15 novembre 1857 par l'abbé Archambault.

Le dimanche suivant, fête de Sainte-Cécile, fut célébrée la première messe solennelle.

Le premier bedeau fut Pierre Poirier dit Lafleur. Les premiers chantres et organistes furent Albert et Napoléon Roussel. Le 30 mars 1858, le curé Amable Thibault bénit le cimetière à l'arrière de l'église et le 26 juin, il bénit un chemin de croix à l'intérieur de l'église.

On bâtit le presbytère en 1864. Jusqu'à maintenant, le curé logeait à la sacristie. L'année suivante, on acheta un orgue de M. Antoine Couillard.

Liste des curés
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La 2e église Sainte-Cécile (1881)

 

Le 10 avril 1881, le curé de la paroisse, M. l'abbé Alexis Pelletier, présente une requête à l'évêque de Montréal pour construire une plus grande église suite au boom démographique de Salaberry-de-Valleyfield. Ce dernier accepta le 5 mai 1881 la construction d'une église de 178 pieds avec une sacristie après une évaluation du chanoine Charles-Médéric Lesage, qui a été mandaté par l'évêque. La première église fut démolie et on construisit alors une chapelle temporaire.

La nouvelle église, construite par la firme Cossette et Provost de 1881 à 1884 d'après les plans des architectes Albert Mesnard et Henri-Maurice Perrault dans un style néo-roman, ses dimensions étaient de 178' x 72' x 34' de haut et elle a coûté 63,500$.

Mgr Charles-Édouard Fabre, évêque de Montréal, est venu bénir la pierre angulaire de l'église le 22 octobre 1882. Ce dernier est revenu à Salaberry-de-Valleyfield le 2 octobre 1884 afin de bénir la nouvelle église.

Le dimanche 26 octobre 1884, le curé de la paroisse, l'abbé Alexis Pelletier, fit la bénédiction de trois nouvelles cloches réalisées par la fonderie d'Ernest Chanteloup de Montréal. Les cloches donnaient les tonalités Mi3, Sol#3, Si3. La plus loude, Marie-Cécile, pesait 2895 lbs. L'intermédiaire, baptisée Léon-Édouard, pesait 1630 lbs. La petite cloche du nom de Alexis-Moïse pesait 1305 lbs.

La vieille cloche a ensuite été donnée à la paroisse de Sainte-Barbe, où elle résonne toujours aujourd'hui.

En 1886, un nouveau presbytère est construit. Il sera achevé le 15 mars 1887.

Le 5 avril 1892, l'église est devenue la cathédrale du nouveau diocèse de Valleyfield, qui comptait alors 35 paroisses. Mgr Joseph-Médard Émard en sera le premier évêque.

 

Le dimanche 6 octobre 1912, pour célébrer le 20e anniversaire du diocèse et la restauration complète de la cathédrale, 5 cloches de la fonderie Paccard basée à Annecy-le-Vieux, en Haute-Savoie (France) ont été bénies. Elles donnaient les notes Ré3, Mi3, Fa#3, Sol3 et La3. Elles portaient respectivement les noms de Pie-X, Léon-XIII, Joseph-Médard, Charles-Édouard et Marie-Cécile. Les cloches de 1884 ont donc été remplacées et l'on ignore maintenant ce qu'elles sont devenues. Mgr Stagni présidait la célébration.

 

L'église abritait un imposant orgue Casavant fabriqué en 1916.

 

Le bâtiment a été détruit par un terrible incendie survenu dans la nuit du 21 septembre 1933, sous les regards impuissants de 1200 fidèles. Le clocher est ravagé par les flammes en l'espace de quelques minutes et s'écroule à l'intérieur de l'église à 23h15, emportant avec lui dans sa chute les 5 cloches qui étaient la fierté de la paroisse.

La basilique-cathédrale actuelle (1933)

La Basilique-Cathédrale Sainte-Cécile actuelle a été construite de 1933 à 1935 selon les plans dressés par les architectes Henri Labelle, Eugène Perron, Jean-Marie Lafleur et Louis-Napoléon Audet en 1933, dans le style victorien néo-gothique. Ce dernier est reconnu pour avoir signé les plans de la basilique-cathédrale Saint-Michel de Sherbrooke, de la cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Moncton, de l'église Sainte-Agnès de Lac-Mégantic et plus près de chez-nous, de l'église de l'Immaculée-Conception de Bellerive en collaboration avec le campivallensien Jean-Marie Lafleur.

Ces derniers choisissent un plan en croix latine, avec une façade symétrique encadrée de 2 tours, arcs brisés, toit à pignons latéraux, revêtement en pierre, portes avec gravures intégrées et vitraux au-dessus des portes.

Ils ont reçus une mention honorable de l'Institut royal d'architecture du Canada pour la conception du bâtiment.

 

Les entrepreneurs chargés du projet sont Albert Deschamps et Raphaël Bélanger. La structure sera en béton et l'extérieur en granit de Saint-Samuel et de Sainte-Cécile de Witton. Le granit proviendra des retailles du pont de l'île d'Orléans. La pierre de taille à l'intérieur proviendra de Saint-Marc-des-Carrières et sera préparée à la Côte-des-Neiges. L'église comptera 1500 sièges. 

Le 8 avril 1934, Mgr Joseph-Alfred Langlois bénit le chantier, le 21 avril eut lieu la première pelletée de terre et le 16 septembre de la même année a été bénite la pierre angulaire.

 

C’est un imposant édifice d’environ 100 mètres de long sur 35 mètres de large, repérable à plusieurs kilomètres à la ronde.

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L'église actuelle, construite entre 1933 et 1935.

Pour financer la construction de la cathédrale, l'évêché autorise des emprunts successifs de 38 000$, 50 000$, 75 000$ et 90 000$.

La première messe dans la cathédrale eut lieu le 21 avril 1935, soit le jour de Pâques.

Le 30 juin 1935, les 6 cloches de la cathédrale sont bénites et sont montées dans les clochers après la célébration. Nous en reparlerons en détails un peu plus tard.

 

Le 24 juillet 1935, le cardinal Jean-Marie Villeneuve, archevêque de Québec, procède à la bénédiction de la cathédrale en présence de nombreux dignitaires; hommes politiques, évêques, prêtres, religieux, religieuses et personnalités importantes de Salaberry-de-Valleyfield de la sphère civile. Le bâtiment aura coûté à l'époque la somme de 640 000$.

L'artiste Guido Nincheri réalise trois séries de verrières pour la cathédrale. On retrouve la série de verrières des fondateurs de l'église canadienne sur laquelle on peut apercevoir notamment Mgr Ignace Bourget, Saint-François de Laval et le Saint-André Bessette. 

 

Du côté ouest de l'église, on aperçoit la série de verrières des fondatrices, avec Sainte Anne, Sainte Martine et Sainte Philomène.

 

On retrouve également des verrières payées par Mgr Joseph-Damien St-Aubin racontant l'histoire du Canada et de la Nouvelle-France. On retrouve l'érection de la croix de Gaspé par Jacques Cartier en 1534, Notre-Dame-de-Rocamadour en souvenir d'un pèlerinage de Cartier, la verrière de Samuel De Champlain, celle de Sainte-Anne de Beaupré en hommage à la dévotion forte des bretons et le sanctuaire qu'ils ont construit en Côte-de-Beaupré, celle de Notre-Dame-des-Victoires en hommage aux deux victoires des Canadiens contre les envahisseurs britanniques à Québec, celle de l'Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal, celle de Dollard Des Ormeaux et finalement celle de Notre-Dame-du-Cap. Ces verrières ont été installées dans les années 1960 et sont également de l'atelier de Guido Nincheri.

 

Mgr Charles Maillard, ancien curé de Gravelbourg en Saskatchewan, réalisa 10 tableaux, soit 4 pénitentiaux qui représentent le paralytique, la samaritaine, Sainte-Marie-Madeleine et le retour du Prodigue. Les 6 tableaux ornementaux représentent quant à eux la Très-Sainte-Vierge, l'Assomption, la mort de Saint-Joseph, le législateur, Jésus-Christ et finalement Moïse.

La statue de la Vierge a été donnée par le chanoine Delphis Nepveu, curé de la cathédrale, suite à l'incendie de 1933. Elle a été installée dans la chapelle temporaire au sous-sol du collège de Valleyfield en attendant l'inauguration de la cathédrale actuelle. Les architectes s'opposaient à ce qu'elle soit installée dans la cathédrale, ces derniers auraient préféré une statue de pierre comme celles que l'on retrouve dans la nef, par souci de cohérence. Le curé Nepveu croyait quant à lui que la piété des fidèles serait plus encouragée par une statue de couleurs traditionnelles.

Les boiseries du choeur ainsi que l'orgue sont une réalisation du facteur d'orgues Casavant de Saint-Hyacinthe. Le baldaquin du choeur est l'oeuvre de Joseph Villeneuve et de Joseph-Georges Trudelle de Saint-Romuald. Le baldaquin et la chaire sont l'oeuvre de Joseph Villeneuve.

 

Joseph-Georges Trudelle a sculpté quatre statues en chêne, aux quatre coins du baldaquin, représentant quatre figures de l'Eucharistie: Saint-Tharcisius, Saint-Thomas-d'Aquin, Saint-Bonaventure et Saint-Julien-Eymard. Le crucifix surplombant l'autel du tabernacle est un don de M. Raphael Bélanger, l'un des constructeurs de la cathédrale. La lampe du sanctuaire est l'oeuvre de Gilles Beaugrand de Montréal.

La lampe du sanctuaire a été fabriquée par l'artiste Gilles Beaugrand et est un don de l'entreprise Besner & Chasle. L'architecte Henri Labelle a déposé sur un des coins un médaillon contenant des fragments de verre provenant des verrières de la précédente cathédrale incendiée en 1933. Tout près de celle-ci se trouve la couronne, symbole du Christ Roi. La cathédrale lui est dédiée au même rang que Sainte Cécile.

 

En dessous de l'autel du tabernacle, il y a la statue de Sainte-Cécile, selon le modèle de Moderno. Martyre, la tête à demi-tranchée, elle agonisa pendant deux jours. La statue est telle qu'on la retrouve aux catacombes au Trastevere, à Rome.

 

La table de communion est l'oeuvre de M. Albert Gilles de Château-Richer, les thèmes eucharistiques sont en étain et en cuivre, et le marbre provient de Besançon en France. Ce dernier a également réalisé les portes de la cathédrale.

Pour plus d'informations, consultez l'album-souvenir de la Cathédrale de Salaberry-de-Valleyfield, réalisé en 1963. Cliquez ici pour consulter le document.

La cathédrale a été l'hôte des funérailles nationales canadiennes, le 28 novembre 1980, pour le très honorable Jules Léger, 21e gouverneur général du Canada de 1974 à 1979. M. Léger, né le 4 avril 1913 à Saint-Anicet et décédé à Ottawa le 22 novembre 1980 à l'âge de 67 ans, est inhumé au cimetière paroissial Sainte-Cécile de Salaberry-de-Valleyfield.

La cathédrale sera finalement consacrée par Mgr Robert Lebel, évêque de Valleyfield, le 24 novembre 1985 dans le cadre du 50e anniversaire de sa construction. Cela signifie donc que la paroisse est délivrée de toute dette de construction.

Le 9 février 1991, le pape Jean-Paul II élève la cathédrale Sainte-Cécile au rang de basilique mineure. On célèbre l'année suivante le 100e anniversaire d'existence du diocèse de Valleyfield.

La crypte de la Basilique-Cathédrale, située directement sous le choeur, contient les sépultures de 39 personnes, principalement des prêtres et des évêques. On y retrouve notamment la sépulture de Mgr Joseph-Alfred Langlois, 3e évêque de Valleyfield décédé en fonction le 22 septembre 1966 après 40 ans à ce poste ainsi que celle du 1er maire de Salaberry-de-Valleyfield et député de Beauharnois, M. Moïse Plante. L'autel de marbre provenant de la chapelle du Sacré-Coeur (aujourd'hui le café étudiant Chez Rose du Cégep de Valleyfield) permet d'y célébrer des messes, depuis qu'il y a été déménagé en 1990. La crypte a été entièrement redécorée en 1990-1991 par Mgr Hubert Julien, recteur de la basilique et curé de la paroisse Sainte-Cécile.

Liste des personnes inhumées dans la crypte, et leur année de naissance et de décès

  • Mgr Joseph-Alfred Langlois, 1876-1966

  • Mgr Percival Caza, 1896-1976

  • Mgr J.S.T Aubin, 1876-1947

  • Mgr Hubert Julien P.H., 1947-2020

  • Mgr Julien Julien, 1891-1957

  • Mgr Paul-Émile Leduc P.H., 1920-1985

  • Mgr Alfred Sauvé, 1903-1989

  • Mgr Jean-de-la-Croix Dorais, 1874-1971

  • Mgr Jean-Marie Phaneuf, 1877-1963

  • Mgr Louis-Napoléon Préville, 1858-1940

  • Mgr Jean-Baptiste-Noël Aubris,1851-1916

  • Abbé Joseph Viau, 1905-1972

  • Abbé John Morand, 1888-1957

  • Abbé James Gallagher, 1877-1962

  • Abbé Adrien Hébert, 1905-1945

  • Abbé J. Préville, 1867-1949

  • Chan. Léonidas Béland, 1903-2005

  • Abbé A. Billette, 1876-1942

  • Abbé J.F. Levac, 1892-1936

  • Abbé J.A. Lacerte, 1872-?

  • Abbé J. Dufresne, 1910-1953

  • Abbé J.U. Mousseau, 1877-1942

  • Abbé O.S. Perreault, 1832-1904

  • Abbé Clet Dufour, 1823-1905

  • Abbé M. Laporte, 1843-1907

  • Abbé Émile Léger, 1883-1908

  • Abbé A. Billette, 1883-1909

  • Abbé B.C. O'Hara, 1836-1911

  • Abbé Camille Santoire, 1849-1917

  • Abbé M. Marleau, 1864-1927

  • M. Moïse Plante, 1er maire de Salaberry-de-Valleyfield et député, 1830-1892

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L'incendie du 4 septembre 2002 et la restauration

 

Cette journée marque un tournant important dans l'histoire de notre paroisse.

Du jour au lendemain, l'édifice alors achevé 67 ans auparavant a été sérieusement endommagé. La toiture a dû être entièrement refaite, de même que les voûtes du choeur et de la croisée des transepts.

Une flèche a été construite à l'identique de celle qui se trouvait depuis toujours à la croisée des transepts.

 

L'Opus 1508 de 1935 du très réputé facteur d'orgues maskoutain Casavant & Frères a été totalement détruit par l'eau et la fumée.

De 2004 à 2009, une somme considérable a été investie pour restaurer le bâtiment, grâce à de nombreux dons privés et subventions gouvernementales.

Au fil des ans, via la campagne de financement Une pierre à la foi, des bienfaiteurs issus de tous les milieux ont pu acheter symboliquement une ou plusieurs pierres érigées sur l’un des deux clochers de l’église. Cette campagne a permis de compléter les travaux de réfection des maçonneries extérieures des deux clochers, de la cheminée et de la façade. Chaque pierre enlevée a été numérotée au préalable et a été posée au même endroit qu’auparavant.

Dans le cadre des travaux, une nouvelle pierre angulaire a été posée le 17 septembre 2015 dans laquelle se trouve une capsule historique. Dans cette dernière on retrouve une photo du pape François, une photo de Mgr Noël Simard, un signet de feu Mgr Robert Lebel, le livre du Centenaire du diocèse de Valleyfield, l’annuaire diocésain qui mentionne tout le personnel pastoral, les personnes engagées dans le diocèse, les communautés religieuses, mouvements et associations, un feuillet paroissial de Ste-Cécile et un livret montrant l’intérieur de la cathédrale, une croix de St-Damien qui nous unit spécialement aux Soeurs Clarisses, un chapelet, une relique de sainte Kateri Tekatwitha, une image de saint François de Laval et sainte Marie de l’Incarnation,  une prière pour les vocations sacerdotales, l'affiche de la priorité pastorale 2015-2016 : « La famille j’y crois », une pièce de monnaie. À cela s’est ajoutée une épinglette de la Ville de  Salaberry-de-Valleyfield déposée par M. le maire Denis Lapointe, qui nous faisait l’honneur de sa présence et dont les paroles ont exprimé la fierté de ce monument et des valeurs de foi et d’engagement qu’il représente.

Au tout début de l'année 2021, l'orgue Casavant, opus 1977, de l'église Notre-Dame-des-Sept-Allégresses de Trois-Rivières est cédé à la basilique-cathédrale Sainte-Cécile. Cet orgue avait été conçu par le célèbre musicien trifluvien Joseph-Antonio Thompson.

 

L'installation a débuté à l'été 2022, au plus grand bonheur du Choeur Sainte-Cécile qui a très hâte de chanter à nouveau au son d'un orgue Casavant, pour la première fois depuis plus de 20 ans.

Les cloches de la Basilique-Cathédrale, un véritable joyau du patrimoine canadien

Véritables joyaux de notre paroisse, de notre ville et de notre pays, la sonnerie de cloches de la Basilique-Cathédrale, la plus imposante au sud-ouest de Montréal, fut fabriquée en 1935, dans la célèbre fonderie Whitechapel (Mears & Stainbank), fondée en 1420 à Londres, en Angleterre.

Le bourdon de la Basilique-Cathédrale est l'une des plus belles et imposantes cloches du Québec, tant par sa taille, son poids ainsi que par sa sonorité exceptionnelle.

Après un périple à bord du navire SS Montrose II de l'entreprise Canadian Pacific, elles ont été bénites le 30 juin 1935 à 15h (heure avancée) par Monseigneur Joseph-Alfred Langlois, évêque de Valleyfield, accompagné de ses confrères, Leurs Excellences NN. SS. Deschamps, représentant de l'archevêque de Montréal; Félix Couturier, évêque d'Alexandria (Ontario); Fabien-Zoël Decelles, évêque de Saint-Hyacinthe; Joseph-Arthur Papineau, évêque de Joliette et Paul-Ernest-Anastase Forget, évêque de Saint-Jean.

Le bourdon a été entièrement payé par Monseigneur Joseph-Alfred Langlois, évêque de l'époque.

  • Le bourdon s'appelle Christ-Roi, il a un diamètre de 78 pouces à sa base, pèse 10 043 lbs et sonne le La bémol 2.

  • La cloche 2 s'appelle Marie, elle a un diamètre de 56 pouces à sa base, elle pèse 4230 lbs et sonne le Ré bémol 3.

  • La cloche 3 s'appelle Cécile, elle a un diamètre de 49 pouces à sa base, elle pèse 2893 lbs et sonne le Mi bémol 3.

    • La cloche 4 d'origine s'appellait Joseph-Pie, elle avait un diamètre de 44 pouces à sa base, pesait 2094 lbs et sonnait le Fa3. Cette dernière a malheureusement été endommagée lors de l'incendie de 2002 et a été remplacée en 2005 par une cloche usagée en provenance de l'ancienne paroisse Saint-Dominique-Savio d'Asbestos (aujourd'hui Val-des-Sources). Elle se nomme Dominique Savio et elle a été fabriquée en 1966 par la fonderie française de Jean Bollée d'Orléans.

  • La cloche 5 s'appelle Gabriel, elle a un diamètre de 41 pouces à sa base, elle pèse 1775 lbs et sonne le Sol bémol 3.

  • La cloche 6 s'appelle Jean-Baptiste, elle a un diamètre de 37 pouces à sa base, elle pèse 1256 lbs et sonne le La bémol 3.

      

Le poids total de la sonnerie est de plus de 23 000 lbs.

Le bourdon se situe dans le clocher est (à gauche) et les 5 autres cloches sont quant à elles situées dans le clocher ouest. La sonnerie a été entièrement restaurée en novembre 2021 grâce à un don de la famille Rowan de Rouyn-Noranda d'une valeur de plus de 40 000$ et la première sonnerie depuis 2011 a retenti le lundi 22 novembre 2021, lors d'une messe spéciale présidée par Monseigneur Noël Simard, en l'occasion de la fête de Sainte-Cécile, notre sainte patronne. Les travaux de remise en fonction ont été effectués par M. Michel Lucien Rowan, expert campanaire réputé de Rouyn-Noranda et M. Marc Goudreault de l'entreprise Goudreault Les Cloches de Laurierville, maître-électricien spécialisé dans le domaine campanaire.

Les cloches sonnent tous les jours, à chaque heure civile de 10h à 19h ainsi que pour les angélus de 12h01 et de 18h01. Nous pouvons également les entendre 15 minutes avant les messes du week-end ainsi qu'à l'entrée et sortie de chaque mariage, funérailles, baptême ou autre cérémonie religieuse.

 

Elles sonnent également de façon spéciale après l'angélus, à 12h05 et 18h05 pour une durée de 5 minutes lors des grandes occasions, comme le 1er janvier, 24 juin, 22 novembre et le 25 décembre. Elles retentissent toute l'année, à l'exception du Triduum pascal (soit entre les Gloria du Jeudi Saint et de la Veillée pascale), comme le veut la tradition.

AUDIO - Écoutez nos magnifiques cloches en action

Vous faites partie intégrante de cette belle histoire qui se poursuit... d'hier à aujourd'hui !

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